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Poète... circulez! Circulez poète! Circulez!

10 mars 2013

J'ai 24 ans. La maison est maintenant vide, comme

J'ai 24 ans. La maison est maintenant vide, comme les cendrier, et toutes ces canettes de bière. Les derniers sont repartis il y a quelques heures, laissant derrière eux. Ce creux. Que je connais si bien. Il y quelques affaires oubliés partout dans la maison, les restes du gateau au chocolat et quelques photos instantanés collés sur le mur. J'ai cette boule juste en dessous de l'estomac, un peu compact. Je rejoins mon arche, ma vie, mon radeau pendant que vous prenez ce train. Vous laissez toujours du vide parce que tout ça est très beau. Se retrouver au milieu de vous en écoutant nos chansons favorites, rire et m'appuyer sur vos épaules. Vous prendre dans les bras tout le temps, tout le temps, sentir l'odeur de vos cheveux et raconter des souvenirs. J'ai envie d'écrire le mot Amour, parce que l'amour c'est ça. Toutes ces années qui nous tiennent ensemble, avec des fils invisibles. Tout ces machins scotchés au fond de ma tête, Violette 24 ans aime les bouquins, les bières spéciales et s'est entouré de gens qui rayonnent tout le temps. Je veux bien être cette fille, qui a les larmes aux yeux en pensant à vous. Qui répète à très vite les amis, plusieurs fois, avec le coeur qui bat milles fois. Nous sommes toujours ces gamins planqués au fond du jardin avec nos premières cigarettes, nous nous connaissons sur le bout des doigts. Nous pouvons vous compter milles récits, des quêtes de folie, des grands ravins gris, des aurores boréales imaginaires. Nous nous sommes tenu la main beaucoup, plus de fois que je ne peux le compter. Nous nous sommes même confié des secrets terribles. Que nous avons gardé. Nous sommes lumineux et quand vous franchissez la porte, je sais que ça tient la route. Et tout ce que les autres disent. Comme quoi le temps change tout, et que ces liens là ne sont pas toujours. C'est un peu idiot. Et ça ne veut rien dire. Parce que nous pouvons encore chanter en coeur, Summertime de Janis Joplin et se maintenir à flot les uns les autres. Et se serrer dans les bras. Et ne pas oublier. Et savoir que c'est vrai. Et savoir que c'est fort. Et du coup ne plus avoir peur, de collectionner une année de plus.

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27 février 2013

Tout à coup, tu es là, tu m'as rejoint sans

Tout à coup, tu es là, tu m'as rejoint sans bruit. Tu n'es pourtant pas la spécialiste. Des investigations silencieuses. J'aime l'arrondi de tes épaules, la manière dont ta bouche bouge quand tu racontes une histoire qui te passionne et la forme des lettres quand tu m'écris. Depuis quelques temps, nous avons recousus. Des liens. Que certains trouveraient suspect j'en suis sûre. Tout le monde te trouve suspecte et retrouve à dire sur ton accent brutal ou encore ta manière de fumer. Je t'ai toujours connu comme ça, les pieds encrés dans le sol, le dos droit et le visage rageur. J'ai quelques fois essayer de te faire baisser les yeux et je l'ai regretté. Nous nous sommes détestées plusieurs fois, tu me trouvais trop fragile. Tu disais des phrases blessantes sans fond. Ta peau devenait rouge, tes yeux brillaient. Nous nous éloignions. Et puis comme toujours, des histoires revenaient nous hanter. Nous parlions de botte de foin, de ce garçon aux yeux noirs ou de nos pieds nus dans la fontaine. Je t'ai toujours brandit devant moi, j'ai toujours trouvé ton courage digne de respect même quand tu m'énervais au plus haut point. J'ai souvent pensé que tu avais tord mais je ne me suis jamais dit que je te préfèrerais autrement. Je t'ai regardé cracher sur nos ennemis et déchirer les photos de nos amours déchus, je me suis souvent dis qu'être en colère te donnait des airs de viking. Les garçons ne nous cherchent jamais dans la rue, même si tes jambes sont superbes et tes robes trop courtes. On voit la répartie dans tes yeux et dans la manière dont tu fronces les sourcils. Je t'ai déjà vu cracher sur un mec de deux fois ton volume sans avoir le moindre soupçon de peur, je me suis plutôt inquiété pour lui quand il a poursuivit la discussion. Les gens nous trouvent forts différentes l'une de l'autre et ce n'est pas pour me déplaire. Je sais que nous pouvons avoir du mal à nous supporter, que tu peux être méchante, que tu mords et que tu as la rage. C'est pour ça que c'est ultime quand tu arrives comme ça, avec tes cheveux emmèlées et tes petites dents pointues, quand tu me souries beaucoup et que l'on rie tout le temps. C'est pour ça que c'est si puissant. De s'aimer tellement. Et depuis si longtemps.

25 février 2013

"C'est alors qu'ouvrant les yeux, je sentis le

"C'est alors qu'ouvrant les yeux, je sentis le monde bouger et son souffle faisait voler mes cheveux. Je cherchais vos mains et je les trouvais. Les frissons. Voilà que revenait les frissons. On décide sortir du chapiteau. J'ouvre les bras, je vole. Dix centimètres au dessus du sol."

 

Il nous l'avait bien dit en nous tendant la petite enveloppe. Que ça allait nous éclater la tête. C'est ce qu'ils disaient tous. Mais nous n'en étions pas là. Il y avait ce ciel, terrible ciel bleu. Nous vivions ensemble cet évènement. La puissance des baffles toute la journée ne nous épuisaient jamais. Nous perdions quelques kilos en passant. Les cubis de vin tiède n'était pas un problème. Sortir du sac de couchage au petit matin et croiser toutes ces têtes ébouriffés, se brûler les mains avec la cafetière italienne et fumer une clope. Déjeuner avec des petits princes. Prendre des douches glacés et sentir la poussière se coller à nos jambes dix minutes après. Rencontrer des centaines de personne chaques fois que tu vas pisser. Se prendre des fous rires considérables à toutes heures de la journée. Le même rendez-vous pendant des années. Pas une minute de la journée sans musique, l'impression que le sol tremble toujours. Des stratagèmes pour garder la bière au frais, dire des phrases sans sens. Flotter sur du reggae, s'agiter sur les concerts pendant une averse, sècher dans la foule brûlante.

Ensuite une fois le soleil couché, vider la petite envellope. C'est quand les étoiles sont apparues sur la toile du chapiteau que le voyage a commencé. Un nouveau voyage, les pupilles grandes ouvertes, ingugitants les lumières magnifiques. Le bout de nos doigts qui picotent et ce courant d'air qui nous emmène. Nous nous tenons la main devant cette porte puis nous courons vers l'immensité de ces nouvelles perceptions. Les filles sont belles à mourir et répètent des je t'aime entre deux souffles. Nous explorons cette voie entre vieux amis, nous rêvons de ne jamais nous quitter, de ne plus prendre une année de plus, de rester tel que nous sommes, maculer de poussière et des transpirations à quelques centimètres du système solaire. Il faut prendre de grandes bouffées d'air, remonter à la surface de temps en temps. Sauter dans les flaques de boue, enlacer des arbres et se regarder, se dévorer des yeux. Nous gravons ce souvenir dans nos mémoires, nous nous en faisons, une toile de fond. 

Le voyage se termine doucement. La lumière du soleil innonde l'herbe brûlé, nous rappelant à l'ordre. Chaques éléments reprend sa place, nos mains tremblent encore un peu mais ne se sont pas lâché. Nous tentons avec peine d'accepter, cette parenthèse qui se referment. En rejoignant la tente, nous allumons des joints, nous racontant des blagues et nos cages thoraciques vibrent encore. En un ultime sursaut. Avant le sommeil. Quand j'ouvre les yeux, je m'abreuse de ces grands flashs électrisants en refaisant mon sac. Nos sourires sont complices.

"C'est alors qu'ouvrant les yeux, je sentis le monde bouger et son souffle faisait voler mes cheveux. Je cherchais vos mains et je les trouvais. Les frissons. Voilà que revenait les frissons. On décide sortir du chapiteau. J'ouvre les bras, je vole. Dix centimètres au dessus du sol."

 

 

25 février 2013

Observer ton visage pendant de longues minutes, à

Observer ton visage pendant de longues minutes, à la fois grave et amusé. Cette lueur dans tes yeux. Je la chercherais encore longtemps. A la dérobé. Dans un de ces bars où tout nous lie encore. Elle est blonde, on voit ses dents quand elle rie. Elle te va à merveille. C'est peut être la manière dont elle incligne la tête, ou sa manière de boire raisonablement. Dehors, on grille cigarette sur cigarette. Les mains sont glacés, les gestes saccadés. Certains souvenirs sont alors à la bordure. Brûlants sous la croute purulente du temps. Il fut un temps ou déserrer la corde semblait plus aisé, il suffisait de hurler et de lancer des trucs. Avoir le gout du cinéma simplement dramatique et se retrouver en sanglotant dans un coin de la ville. Des choses douloureuses, qui lance sous le crâne. Des imbriquations innatendues. Il est difficile d'admettre que souffrir donnait l'impression de vivre davantage. Je cherche sur ses photos l'éclat innatendu, je nous vois rigoler les yeux à moitié fermé, des pétards à toutes les mains. Je nous vois lisant les clochards célestes pour la première fois, les yeux écarquillés. Nous en avions parlé toute la nuit. Pour la première fois, nous lisions les mêmes livres. Ce lien.

J'ai toujours trouvé déplacé que tu me fasses des compliments. J'ai toujours trouvé que nous étions passé par suffisament de chemin pour nous épargner tout ça. Ces preuves que nous existions toujours, je les trouvais flétries. Je préfère de loin ton regard quand l'ivresse nous attrape à l'imprévu. Chacun tenant à la main de sa moitié respective.  Je nous trouve courageux, dépassant les impact que la rage à laissé sur nos peaux. Les égratinures à peine perceptibles. Je nous trouve en accord, pour une des premières fois. Laissant sur nos pas. Les traces incontestables. De cette histoire.

23 janvier 2013

cow

 

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23 janvier 2013

Intro

Il te suffit d'enclencher cette chanson pour fondre milles fois en toi même. Il te suffit de ces quelques notes, cet intro terrible et génial pour ressentir. Ce long frisson électrisant. Que rien ne retient. Il pourra te pousser. A cracher quelques mots. Que tu trouveras médiocres. Mais quand mêmes ils sont là. C'est déjà ça de prit.

Depuis quelques temps déjà tu cherches le lien, avec celle qui a été. Celle qui brulait milles cigarettes et qui parlait plus fort. Ce grand gouffres entre vous deux te hantes, te pousse à la tequila et aux longues ballades dans la nuit. Certains disent que tu vas mieux. Certains te regardent de côté comme s'il ne comprenait pas. Et tu peux plonger tes yeux dans les leurs. Chacun porte sa croix. C'est pas faute de ne pas être à la hauteur. C'est pas faute de se tenir droite. D'essayer. De s'arracher des particules sous la peau. La vie est là. Elle est comme ça. Tu peux te promener dedans, tu peux décider d'en être un peu. Tu as toujours refuser qu'on te montre la route, tu as toujours patauger dans la boue, et tu jetais un regard dédaigneux sur ces surfaces planes. Maintenant tu en es. Qu'est ce que tu penses de tout ça. Qu'est ce que tu as apprit. Si ce n'est que rien est joué. Qu'être sois n'est rien, être sois c'est enclencher encore une fois cet album, rejeter la tête en arrière pendant l'intro et serrer les poings en espèrant qu'elle ne finisse jamais.

15 octobre 2012

La mer en bout de course

mer 

Ilétait tard, ça sentait la cigarette et la peau humide. La journée avait été longue, il restait sur la table des cendriers pleins, des jeux de carte et quelques verres oubliés. Allongé sur un tapis poussièreux, les jambes appuyés à la verticales sur un mur, j'écoutais ces discussions lointaines, éparses. Ces essais phylosophiques inaboutis, ces mondes qui n'étaient plus à refaire puisqu'ils étaient là, juste sous nos peaux. Je n'avais pas envie de parler, ce bruit de fond me suffisait amplement, je pouvais me laisser me dissoudre en moi-même, me remémorer cette journée. D'abord ce déjeuner interminable où les tasses de cafés ne semblaient jamais se vider. L'odeur du pain frais et les tartines 3 couleurs pour profiter de tous les parfums de confiture. Ensuite, le tram, nos sacs à dos un peu lourd d'où dépssait des pelles et des bouteilles de vin. Et leurs sourires, à tous. Cette famille faite de rien, rencontrée sur les bancs d'une école, sur des terrasses ensoleillées ou des abribus les soirée pluvieuses. je ne nous donnais plus de longues années à rester accrochés comme ça les uns aux autres mais leurs sourires dans la lumière, appuyés les uns aux autres comme des dominos, c'était bon. Et enfin, clou du spectacle, sentiment terrible et solaire, la mer en fin de course. Sel et eau, partout, cris de plaisirs et château de sable. Vent qui lessive la tête et brûle les yeux. Corps offerts à l'infini, genoux griffés par le sable, yeux rougis. Le pouvoir de cette lumière si particulière, ce sentiment si particulier de force. Puis le retour, dans le silence. Le gout rapeux du vin dans le fond de la gorge et cette fatigue à la fois légère et profonde, pourtant si délicieuse. En rentrant, des douches brûlantes, un joyeux tintamarre. L'odeur des crêpes dans la cuisine et se laisser tomber dans le canapé déjà remplit en riant. Sortir les bières spéciales et les jeux de carte, se ballader en pijama en repssant une énième fois ce morceau dont nous pouvons tous articuler les paroles.

Oui la journée avait été longue mais belle.

 

 

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