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Poète... circulez! Circulez poète! Circulez!
25 février 2013

"C'est alors qu'ouvrant les yeux, je sentis le

"C'est alors qu'ouvrant les yeux, je sentis le monde bouger et son souffle faisait voler mes cheveux. Je cherchais vos mains et je les trouvais. Les frissons. Voilà que revenait les frissons. On décide sortir du chapiteau. J'ouvre les bras, je vole. Dix centimètres au dessus du sol."

 

Il nous l'avait bien dit en nous tendant la petite enveloppe. Que ça allait nous éclater la tête. C'est ce qu'ils disaient tous. Mais nous n'en étions pas là. Il y avait ce ciel, terrible ciel bleu. Nous vivions ensemble cet évènement. La puissance des baffles toute la journée ne nous épuisaient jamais. Nous perdions quelques kilos en passant. Les cubis de vin tiède n'était pas un problème. Sortir du sac de couchage au petit matin et croiser toutes ces têtes ébouriffés, se brûler les mains avec la cafetière italienne et fumer une clope. Déjeuner avec des petits princes. Prendre des douches glacés et sentir la poussière se coller à nos jambes dix minutes après. Rencontrer des centaines de personne chaques fois que tu vas pisser. Se prendre des fous rires considérables à toutes heures de la journée. Le même rendez-vous pendant des années. Pas une minute de la journée sans musique, l'impression que le sol tremble toujours. Des stratagèmes pour garder la bière au frais, dire des phrases sans sens. Flotter sur du reggae, s'agiter sur les concerts pendant une averse, sècher dans la foule brûlante.

Ensuite une fois le soleil couché, vider la petite envellope. C'est quand les étoiles sont apparues sur la toile du chapiteau que le voyage a commencé. Un nouveau voyage, les pupilles grandes ouvertes, ingugitants les lumières magnifiques. Le bout de nos doigts qui picotent et ce courant d'air qui nous emmène. Nous nous tenons la main devant cette porte puis nous courons vers l'immensité de ces nouvelles perceptions. Les filles sont belles à mourir et répètent des je t'aime entre deux souffles. Nous explorons cette voie entre vieux amis, nous rêvons de ne jamais nous quitter, de ne plus prendre une année de plus, de rester tel que nous sommes, maculer de poussière et des transpirations à quelques centimètres du système solaire. Il faut prendre de grandes bouffées d'air, remonter à la surface de temps en temps. Sauter dans les flaques de boue, enlacer des arbres et se regarder, se dévorer des yeux. Nous gravons ce souvenir dans nos mémoires, nous nous en faisons, une toile de fond. 

Le voyage se termine doucement. La lumière du soleil innonde l'herbe brûlé, nous rappelant à l'ordre. Chaques éléments reprend sa place, nos mains tremblent encore un peu mais ne se sont pas lâché. Nous tentons avec peine d'accepter, cette parenthèse qui se referment. En rejoignant la tente, nous allumons des joints, nous racontant des blagues et nos cages thoraciques vibrent encore. En un ultime sursaut. Avant le sommeil. Quand j'ouvre les yeux, je m'abreuse de ces grands flashs électrisants en refaisant mon sac. Nos sourires sont complices.

"C'est alors qu'ouvrant les yeux, je sentis le monde bouger et son souffle faisait voler mes cheveux. Je cherchais vos mains et je les trouvais. Les frissons. Voilà que revenait les frissons. On décide sortir du chapiteau. J'ouvre les bras, je vole. Dix centimètres au dessus du sol."

 

 

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